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vive la vie - Page 33

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  • LU DANS LIBERATION HIER JEUDI 16 AOUT 2007

     
    Société
    «Ma grand-mère a sorti sa carte avec la mention "juif"»
    Les témoignages de lecteurs affluent après notre article sur les déboires d’une Française, Brigitte Abitbol, pour obtenir ses papiers d’identité.
    Par Catherine Coroller
    QUOTIDIEN : jeudi 16 août 2007
    167 réactions  
    Les déboires avec l’administration de Brigitte Abitbol, Française juive née en Algérie en 1950 ( Libération du 7 août) ont passionné les lecteurs de Liberation.fr.
    Comme à tous les Français nés hors de l’Hexagone ou de parents étrangers, cette quinquagénaire s’est vu demander, pour le renouvellement de sa carte d’identité, un certificat de nationalité, délivré par un tribunal d’instance, en l’occurrence celui de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Mais, comme elle porte un patronyme à «consonance israélite», le greffier lui a demandé de fournir un «acte de [sa] religion».
    Objectif : s’assurer que Brigitte Abitbol est bien juive, ce qui laisse supposer qu’elle descend d’une famille naturalisée en 1870 grâce au décret Crémieux, comme la quasi-totalité des juifs d’Algérie. Brigitte Abitbol a refusé de produire un tel document. Elle n’a toujours pas de carte d’identité. Et son cas n’est pas isolé.
    Médiateur.  Le grand nettoyage organisé par l’Etat depuis 1993-1994, lorsque la carte d’identité papier a été remplacée par sa version informatisée et sécurisée, en désoriente plus d’un. Ainsi Gérard à qui une greffière du tribunal d’instance du XVIIe arrondissement de Paris a demandé «un certificat de judaïcité». «Il a fallu l’intervention du médiateur de la République pour résoudre ce problème, témoigne-t-il. Un grand-père qui s’est battu en 14-18, un père mort pour la France et moi-même deux ans d’armée dans les paras… bravo pour l’égalité, la fraternité».
    De même Mita : «Juive d’origine algérienne, il m’a été demandé de prouver ma nationalité française. J’ai produit le jugement de nationalité de mon père ainsi que le livret de famille. Il m’a été demandé, malgré ce premier jugement, de prouver ma judaïté, comme si le décret Crémieux prévoyait que les descendants des juifs algériens devaient rester juifs jusqu’a la nuit des temps. Il se trouve que je suis restée juive et que j’ai produit le certificat demandé, mais si j’en avais eu le temps et les moyens, j’aurais saisi le Conseil d’Etat».
    Mamwe raconte que sa mère a vécu la même mésaventure que Brigitte Abitbol : «Il lui est arrivé la même chose à la mairie de Massy (Essonne). En effet, elle est née en 1953 à Bône en Algérie. Son nom de jeune fille à consonance israélite , y est peut-être pour quelque chose. Mais elle a fait un tel scandale que c’est passé».
    Que l’administration ose réclamer un «certificat de religion» choque les internautes. «On n’a pas à demander un acte religieux, s’insurge Warp. A quand une demande de baptême pour les inscriptions dans les maternelles ? Lamentable». «Et si cette dame était de famille juive athée ? questionne un autre. Comment avoir un acte religieux ? On fait quoi, on lui paie un charter ? Pour aller où ?»
    «Dégradant».  Les non-juifs nés à l’étranger ou de parents étrangers sont censés avoir hérité de la nationalité française par le sang et non grâce au décret Crémieux. Ils ne sont pas astreints à la fourniture d’un certificat religieux. Mais beaucoup jugent humiliant de devoir produire un certificat de nationalité. «Je témoigne en tant que pied-noir. C’est dégradant de se voir considéré comme non-français», écrit un homme. «Née en Algérie d’un père réfugié espagnol, naturalisé français et d’une mère née en Algérie, j’ai dû moi aussi prouver ma nationalité, rapporte Caroline. Fonctionnaire depuis 38 ans, j’aurais pu en rire mais je me suis sentie furieuse et surtout… en danger. J’imagine si j’avais été juive, ou noire ou beur…» Ce lecteur raconte l’histoire de sa grand-mère : «Elle est née en 1919 dans un shtetl en Pologne à 30 km de Dachau, et a été naturalisée française en 1921 après que sa famille a émigré suite aux premiers pogroms. En 2001, elle s’est vu demander un certificat de nationalité pour le renouvellement de sa carte d’identité. Elle a expliqué que son village avait été détruit et brûlé et qu’il n’existait plus de documents. On lui a rétorqué qu’alors elle serait renvoyée dans son pays . Elle a sorti sa carte nationale de Français éditée en 1943 et barrée de la mention JUIF et m’a téléphoné en larmes… J’ai demandé à voir le sous-préfet et celui-ci a fini par s’excuser et ma grand-mère a eu sa carte.» Autre catégorie de population qui vit particulièrement mal l’obligation de fournir un certificat de nationalité, les Français descendants de personnes nées en Alsace-Lorraine entre 1870 et 1918 alors que cette province était allemande. «J’ai dû renouveler mes papiers et ceux de mes enfants, raconte Isabelle. L’administration a exigé un certificat de nationalité car un de mes parents est né en Alsace. On m’a demandé le livret militaire de mes deux grands-pères (morts depuis longtemps), ne les ayant pas, il y a eu enquête approfondie. Manifestant mon mécontentement devant cette procédure basée sur le délit de sale origine , on m’a gentiment répondu que je n’étais française que par réintégration.»
    Indépendance.  L’inquisition administrative atteint son maximum pour les Français originaires d’anciennes colonies descendants, non pas de colons, mais d’indigènes. L’administration zélée s’attache alors à vérifier si eux - ou leurs parents - ont fait toutes les démarches nécessaires pour conserver la nationalité française lors de l’indépendance.
    L’enquête aboutit parfois à un retrait de la nationalité. «Pour les Français nés à l’étranger et notamment ceux nés au Maghreb, s’insurge Mathkara, il est assez déroutant, pour ne pas dire vexant ou humiliant, à 50, 60 ans et plus, de voir de jeunes freluquets venir demander à des individus, français depuis des années, de justifier de leur francité . Le pire étant lorsque après avoir été français pendant plusieurs décennies, on vient vous dire : ha, mais en fait, non vous n’êtes pas français, vous allez devoir retourner dans votre pays car vous êtes en plus sans-papiers ! »
     
     
     Mon mari m'a apporté l'article hier soir, en me disant "ça va pas te faire plaisir"....
     
     
    Il y a quelques années je devais faire renouveler ma carte d'identité, et je me suis trouvée dans une situation similaire.
     
    On m'a demandé les actes de naturalisations de mes parents nés à l'étranger et français. Je peux vous dire que j'ai sauté au plafond. Comment pouvais-je fournir des papiers de naturalisation mon père était sénile au bord de la mort et ma mère décédée depuis plusieurs années. Je n'avais aucun papier. De plus j'expliquais que ma mère était française née au Maroc. Que n'avais-je pas dit : on m'a traitée de "menteuse". La personne au guichet de la préfecture a pris ma carte d'identité est a rageusement pris un tampon qu'elle a collé sur ma carte et j'ai vu écrit en gros " ANNULE".
    Quoi !!!!!!! Je pensais à mon père qui était si fière d'être français....pratiquement seul rescapé de la Shoah.
    J'ai contacté un organisme s'occupant d'étrangers et leur ai expliqué mon cas : j'étais une sans papier. Ils ont fait intervenir le médiateur. Du coup à la Préfecture ils ont récupéré le J.O spécifiant la naturalisation de mon père et qu'ai-je vu le nom aussi de ma mère, moi qui la croyais française. J'ai été insultée, traité de menteuse. Je revoyais la gestapo, la police française d'une certaine époque, les camps tout défilait dans ma tête.
    Pour en finir j'ai demandé une photocopie du J.O des années 60. en me disant qu'on ne sait jamais ça peut me resservir. Hé oui mes parents surtout ma mère a un nom d'une certaine consonance. Et pourtant moi je suis une "parigotte", et j'ai actuellement un nom bien de chez nous, vous quoi.
     
    Justement il y a quelques mois j'ai montré à quelques élèves ma carte d'identité que je n'ai pas rendu la preuve que j'étais une sans papier : je ne vous la montre pas, celà vous ferait trop de peine.
     
    Comme quoi même française on a remis en question ma nationalité, et celles de mes parents.
     
    J'approuve vraiment ce journal qui pour une fois parle de ces comportements abusifs vis-à-vis de nos concitoyens. 

  • DANS MON PETIT COIN DE VENDEE......

    J'ai profité de la plage : 2à 3 heures le matin et autant en fin d'après-midi. J'ai fait trempette, car s'il y a trop de vagues, je capitule et reste au bord.
    Alors j'ai eu le temps de bouquiner, mon chapeau de papier bien planté sur mon crâne.
    J'ai profité du paysage magnifique qu'offre ce coin de côté protégé.
     
    Je vous mettrai encore quelques photos, avant mon départ samedi pour l'Espagne.
     
    Merci pour vos commentaires pleins d'amitié. 

  • Une journée à Paris

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    Une journée passée à Paris: intense en visites, et amitiés, faut ça pour se donner un petit plaisir hors des frontières de  ma province.... 
     
    Le départ en Vendée ce sera samedi, ensuite l'Espagne. Et si j'ai encore envie de continuer mon blog je vous y mettrais  quelques photos et impressions....
     
    Trois ans de blog ça fait long, et faut tenir la distance, alors je pense souvent à éteindre l'écran.....mes motivations premières n'y sont plus. Tant d'amis ont arrêté, et ce fût triste pour moi et d'autres. Comme on dit ils ont laché.
    Quelque part on s'attache à ces visiteurs quotidiens. Mais les voilà partis ailleurs dans d'autres espaces moins virtuels.
    D'autres intérêts. Amours, voyages, travails, un feu qui s'est éteint au bout de quelques mois. C'est ainsi.
    Je suis rentrée dans le jeu, je participe aussi aux blogs d'écriture quand ça m'inspire. Je visite ici et là.
    Mais le retour et devenu bien trop mince. Je verrai encore plus tard, d'ailleurs vous le verrez si je continue ou pas.
    Je ne ferai plus de notes en août.  

  • Le thème pour les impromptus : "A la recherche d'un carnet à spirale" et terminer avec "c'est incroyable comme tout disparait".

    Anne Bonaventure - Le carnet à spirales

    A la recherche d'un carnet à spirale

    Mais non pas à spirale, j'ai horreur des spirales, oui pourquoi ? Je vais tout vous raconter.

    Nous nous étions liés d'amitié, et lui adorait les carnets au papier jauni à petits carreaux, sans spirale. Et je voulais faire comme lui.
    Je trouvais que effectivement les dessins au crayon noir ou de couleur
    acquéraient une présence différente, un côté croquis ancien malgré nos façons de dessiner bien de notre époque.
    Il avait dû en ramener du nord , trouvés dans une quelconque brocante lilloise.
    J'en étais jalouse. Je les trouvais beaux avec leur couverture cartonné, style carton à dessin.

    J'habitais à l'époque près de la rue de Maubeuge, celle qui se trouve dans le 9ème. Le 9ème arrondissement de Paris bien sûr. Il y avait une librairie-papeterie qui respirait encore le siècle passé. Avec comptoirs en bois, lumière peu vive, odeur de vieux papiers. Tout ce que j'aimais. Et là j'ai trouvé mon bonheur des carnets sans spirale au papier jauni par le temps. J'ai raflé leur reste de stock.
    Par la suite j'ai encore cherché ce genre de carnets, que j'ai trouvé avec un papier lisse et sans carreaux, un papier moins poreux que ceux de la papeterie, un papier sur lequel on peut aquareller.
    J'en avais trouvé chez Lefevre et Foinet rue Bréa, à Vavin près du Luco.
    Cette boutique pour artistes était de toute beauté. On se serait cru au 19ème siècle. Ils faisaient les carnets, les toiles sur mesure, les pinceaux.....Maintenant c'est devenu la Fnac pour enfants, lieu que ma fille apprécie.
    Bref je m'égare. Le nec plus ultra pour notre petite bande d'étudiants aux Beaux Arts fréquentant le même atelier, celui de Pierre Carron, s'était de se retrouver au Jardin des Plantes et d'aller croquer les lions et autres félins à la ménagerie. Nous nous prenions quelque part pour Delacroix, mais n'osions pas l'avouer. Les souvenirs restent dans ma mémoire, mais c'est incroyable comme tout disparait.

  • Bonne journée

    cliquez là

    et faites une petite ballade en Vendée 

  • A méditer.....

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    Madame de Staël a déclaré :
    "Ce qui meurt le dernier en nous, c’est l’amour-propre".